Ce blog a été crée par quatre élèves de la 1ES3 du LFM pour mettre en ligne toutes les avances et nouveautés de son TPE

lundi 7 janvier 2013

Les conséquences


Des conséquences environnementales, sociales, politiques et internationales

Cette stratégie économique a un grand impact sur l’environnement, puisqu'elle vise la surconsommation donc elle cause un surplus de déchets. Chaque année, dans l'Hexagone, 1,7 million de tonnes sont dues aux déchets électroniques. De plus, ils ont une croissance annuelle de 3 à 5 %, selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
Au niveau des produits électroniques un grand problème se pose. En ce moment les entreprises de recyclage signalent surtout des PC 386 mais la vague de Pentium devrait arriver sous peu. Selon Le Monde la durée de vie moyenne d'un ordinateur est passée de six ans à deux ans entre 1997 et 2005.  Les circuits de recyclage de plastiques et de métaux ne prennent pas en charges le stockage des déchets informatiques, les matières premières utilisées sont non renouvelables. Cela nous conduit à l'épuisement des ressources naturelles. 

Selon L'OCDE les réserves de cuivre, plomb, nickel, argent, étain et zinc ne dépasseraient pas 30 années, l'aluminium et le fer se situant entre 60 et 80 ans. Pour pouvoir continuer à produire en masse, les pays de grandes consommations renvoient leurs déchets vers des zones géographiques où le stockage est négociable à moindre coût. Dès lors, des tonnes de déchets sont ainsi abandonnées dans des zones de la planète qui servent de dépotoir, 90 % des sont incinérés ou enterrés sauvagement. Ils  causent des impacts directs sur la biodiversité et le réchauffement climatique. Les substances toxiques libérées lors des incinérations contaminent également le canal et le sol de la décharge, sur lequel vaches et moutons viennent paître, au milieu des carcasses d’ordinateurs


 Jusqu’à présent, la Chine et l’Inde étaient les deux pays recensés comme principales destinations pour ces déchets. Mais L’Afrique est également victime de ce trafic, comme on peut le voir au Ghana. Avec l’Inde, ce pays   se retrouve gravement touché. Cette pollution entraine des conséquences humaines et sanitaires désastreuses, qui contribuent à générer des tensions géopolitiques, comme on peut le voir au Congo avec le coltan.
 
Au Ghana, des zones de stockages de déchets ont  détruit des parcs naturels, un des exemples le plus polémiques est celui de la décharge d’Agbogbloshie market, qui s’étend sur près de 10 km !

Le Ghana : poubelle pour les "e-déchets"

A Accra, la capitale du Ghana, une véritable chaîne marchande s’est ainsi mise en place autour du trafic des « e-déchets » : « C’est un business illégal mais toléré, car il représente une manne financière gigantesque » témoigne Nyaba Ouedraogo.

La fumée noire de la décharge d'Aglogbloshie market | Accra, Ghana | © Nyaba Ouedraogo,  photographe franco-burkinabé, qui a enquêté sur place en janvier et novembre 2008.
Officiellement, ces cargaisons d’appareils hors d’usage sont destinées à être « réutilisées ». Mais, en réalité, la plupart du matériel est hors d’usage (uniquement 10% des produits sont réparables) et envoyé en masse pour  être trié par des enfants sans protection. C'est à dire sans aucune assurance de travail, ni uniforme. Cela  permet surtout aux pays développés de s’épargner un recyclage ou un retraitement des appareils sur leur territoire, souvent jugé trop coûteux et dangereux pour l’environnement.
 
Dès l’aube et jusqu’au coucher du soleil, des dizaines de jeunes ghanéens, âgés de 10 à 25 ans s’y épuisent à la tâche. Sept jours sur sept. Ces jeunes gens démontent les appareils électroniques avec des pierres comme outils, à la recherche de métaux qui peuvent être revendus. L’aluminium et le cuivre sont revendus deux dollars les cinq kilos. Les employés des décharges s’occupent d’enterrer les déchets sous terre ou de les  incinérer. Or, dans un ordinateur il y a de nombreux produits chimiques tel que de l’arsenic, du cyanure, des terres rares et des métaux lourds qui pendant l'incinération peuvent provoquer de graves lésions, des cancers et des affections pulmonaires.  



Les matériaux récupérés dans les DEEE (Déchets Electriques et Equipements Electroniques) ont des conséquences désastreuses à tous les niveaux  sanitaires :
Le plomb que l’on trouve dans les tubes cathodiques des moniteurs endommage les systèmes nerveux, sanguins et reproductifs. Le mercure  présent dans les écrans est surtout nocif pour les enfants, en particulier leur cerveau ainsi que leur système nerveux. Le cadmium, présent dans les batteries d’ordinateur est très toxique et dangereux pour les os et les reins. Le P.V.C, qui se trouve dans de nombreuses DEEE, il émet, lorsqu’il brûle, des substances chimique cancérigènes qui entrainent des problèmes respiratoires, cardiovasculaires et dermatologiques.
Nyaba Ouedraogo témoigne : « Après ma première journée passée à la décharge, j’ai éternué toute la nuit, mon nez coulait. Des enfants m’ont raconté qu’ils crachaient du sang ou avaient des maux de tête violents après avoir aspiré la fumée noire qui flottait au-dessus de la décharge ».

Tout cela pour gagner dans les meilleurs jours 1 euro au maximum.
L’obsolescence programmée est favorisée par la recherche continue de proposer aux clients des produits à bas coût. Mais cela entraine une baisse de qualité donc une plus grande fragilité des produits. De plus, la complexité croissante des produits, le faible coût de produits neufs, le manque de pièces détachées  et les accords entre entreprises pour ne pas procéder à la réparation de certains produits rend souvent questionnable la rentabilité économique de cette réparation.
Greenpeace ainsi que d’autres ONG critiquent fortement et de plus en plus les entreprises utilisant l’obsolescence programmée, la production de masse et ne pratiquant pas le recyclage. Parmi les nombreux exemples se trouvent  les entreprises Philips et Sharp car leurs travailleurs sont exposés à des doses de plomb ou de phtalates jusqu'à cent fois supérieures aux normes généralement admises.
« La plupart des produits chimiques diffusés sont hautement toxiques, certains pourraient affecter le système reproducteur des enfants, tandis que d’autres peuvent avoir des conséquences sur le développement du cerveau et sur le système nerveux », explique le docteur Kevin Bridgen, membre de Greenpeace.
Greenpeace demande encore une fois aux fabricants d’éliminer les produits toxiques de leurs produits, et surtout de mettre en place une politique efficace pour recycler les déchets.


Des mesures ont été prises pour interdire ces flux de déchets électriques envers les pays en voie de développement :
- La Convention de Bâle, entrée en vigueur en 1992, interdit tout échange de déchets contenant des substances toxiques vers les pays en voie de développement.
- En Europe, deux textes règlementent la collecte et le recyclage des déchets. La directive « Déchets Electriques et Equipements Electroniques » (DEEE) impose aux producteurs d’appareils électroniques de traiter les déchets de façon aussi écologique que possible lors de leur élimination. La seconde, intitulée « Restriction of Hazardous Substances » (ROHF), restreint les concentrations autorisées de six substances dangereuses (plomb, mercure, cadmium, chrome hexavalent, PBB, PBDE) dans les produits électriques et électroniques.
- Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), entre 20 et 50 millions tonnes de DEEE sont produits chaque année dans le monde. Seulement un quart des 8,7 millions de tonnes de déchets électroniques produits annuellement en Europe (dont 1,7 million en France), sont collectés et traités.

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